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ENCORE TANT DE GROTTES À DÉCOUVRIR
EN PÉRIGORD, UNE GÉOLOGIE DES PLUS CACHOTTIÈRE

Si l’on observe la faille horizontale qui traverse la Roque Saint-Christophe (Peyzac le Moustier) perchée au dessus de la Vézère, on visualise grandeur nature la transition du Coniacien moyen vers le Coniacien supérieur. Le Coniacien s’inscrit dans le Crétacé : dernière période de l’ère secondaire, de -135 à -65 millions d’années. La roche, plus poreuse à ce tournant de l’Histoire, s’est en effet creusée au gré des gels et dégels successifs. Cette incision offrant quantité d’abris naturels a été déterminante pour l’implantation des hommes du Paléolithique en Périgord Noir. Son accès toujours possible 25000 ans plus tard a fait le bonheur des préhistoriens mais ils n’ont pu voir que la partie immergée de cette incision ! L’essentiel a été englouti au fil des millénaires par la dégradation des versants et la migration des sédiments.


SOUS LASCAUX D’AUTRES SANCTUAIRES

La Grotte de Lascaux est en fait comme la toute dernière main que nous aurait tendue l’homme du Paléolithique avant que ses traces ne soient englouties complètement. L’exsurgence de son abri Nord a permis à Lascaux de rester ventilée : un dernier appel d’air reniflé par ses inventeurs dans les années 40. Reste en sous-sol, dans les vallées affluentes de la Dordogne la plus profonde, la Grande et la Petite Beune, un maillage d’habitats et de sanctuaires non encore découverts.

La géologie est cachottière, sans doute pour nous permettre encore de rêver. Sous les tourbes et les grèzes, c’est notre imaginaire qu’elle préserve le mieux.

Sophie Cattoire

Nous remercions Lionel Pénicaud ainsi que le G3S (Groupe Spéléologique Scientifique et Sportif de Périgueux), pour les photographies de ce reportage.

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