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SOUNDING OLIFANTS AND SENDING SMOKE SIGNALS KEPT MEDIAEVAL MONTIGNAC SAFE FROM HARM

In 1982 the army tried out something rather special around Montignac-sur-Vézère. On the basis of authentic historical records, Bernard Fournioux, archaeologist and scholar of mediaeval history, had reconstituted the map of a defence network that was invented in the 13th century to protect all the inhabitants in the châtellenie de Montignac which, for three centuries, was the theatre of fierce rivalry between Kings of France and Kings of England.
The researcher was eager to check out in situ the effectiveness of this communications network. On the spots where the former watchtowers and fortalicia had once stood,they disitributed men from the 5ème Régiment de Chasseurs de Périgueux, with the kind help of Captain Najan de Bévère and Captain Carlier.
Sending smoke signals, the soldiers proved in a concrete and spectacular way that this network functioned perfectly; it could warn the Lord of Montignac of impending danger in just 7 minutes and alert the whole of the population in the châtellenie de Montignac in less than 15 minutes, giving the knights time to prepare counter-attack and the country folk time to run to safety in natural cavities which were called cluzeaux.
Bernard Fournioux has allowed us to reproduce this historical account in its entirety. It reads like a novel although there is absolutely nothing fictional in it.

« Un dispositif de protection territoriale et de défense des populations rurales en Périgord au XIIIe siècle » publié dans Archéologie Médiévale, C.N.R.S., t. XX, 1990.
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MONTIGNAC AU MOYEN ÂGE
L'HISTOIRE D'UNE VILLE SORTIE D'UN CHÂTEAU

Poursuivant ses recherches sur le Périgord au Moyen Âge, Bernard Fournioux vient de faire paraître un nouvel ouvrage qui, cette fois-ci, s’attache à décrire la naissance d’une ville périgorde à partir d’un château fort, ou « castrum » médiéval. « Montignac au Moyen Âge » est un ouvrage qui aborde « le phénomène des bourgs castraux à travers l’une de ses manifestations les plus représentatives : celle du bourg de Montignac. Avant l’an Mil, seule la cité de Périgueux, derrière ses murailles antiques, pouvait prétendre au titre de ville (…) En Périgord, le rôle du château dans la mise en place du réseau urbain secondaire a été déterminant. En effet de nombreuses communautés aux caractères plus ou moins affinés se sont constituées et organisées à l’ombre de ses murailles, se différenciant ainsi du monde rural ambiant dès les XIe et XIIe siècles. Nombre de bourgs ruraux, institués en chefs lieux de canton, assurent aujourd’hui encore leur pérennité.» Sur la base de cet avant propos un long périple nous entraîne parmi les documents d’archives et nous conduit de la genèse d’un peuplement au stade final de son évolution. En forme de conclusion, l’auteur écrit : « On peut considérer que la formation de l’agglomération de Montignac, au travers de ses différentes étapes, s’apparente à plus d’un titre à l’un des schémas de vie urbaine repérés dans la province limitrophe du Limousin. À un centre domanial d’origine antique, pourvu d’une assise agricole privilégiée dans une zone alluviale attractive, à la croisée des grands courants d’échange, se substitue à courte distance, une église des temps mérovingiens promue au rang de vaste paroisse rurale. À partir du IXe siècle, s’installe dans le finage de cette vieille paroisse, une forteresse prenant appui sur un escarpement rocheux, propice à la défense et au verrouillage d’un passage obligé de la Vézère, en un lieu où l’on peut porter un regard lointain en amont et en aval de la vallée. Les maîtres du castrum et de son environnement, devenus les héritiers parcellaires de la puissance publique, à la suite de la tourmente qui provoqua la dislocation des institutions carolingiennes, se font les promoteurs d’un nouvel édifice cultuel afin de favoriser le regroupement et la sédentarisation du peuplement qui s’est aggloméré de manière spontanée au pied du château. Cette communauté s’entoure d’une muraille dès le milieu du XIIe siècle, se voit concéder par le seigneur du lieu, en 1269, une charte de privilèges désignées par les termes de franchises, de libertés ou parfois de coutumes qui recouvrent en définitive les mêmes réalités et, à la suite d’un accroissement de la population observé sur l’ensemble de la France, déborde de son enceinte dès le milieu du XIIIe siècle ».

C’est aussi le moment où la rivalité entre Rois de France et Rois d’Angleterre s’exacerbe en Aquitaine et où Montignac et sa châtellenie doivent apprendre à se protéger. Ainsi grâce à l’étude du réseau défensif médiéval, vérifiée en 1982 grandeur nature par l’armée et publiée en 1990 dans la revue du C.N.R.S. « Archéologie Médiévale », la boucle peut-elle être bouclée, avec des lacunes certes liées au manque d’archives concernant l’avant XIe siècle en Périgord, mais avec tous les éléments tangibles qu’il était humainement possible de rassembler pour se faire une idée réaliste de la façon dont s’est façonnée Montignac-sur-Vézère durant le Moyen Âge en Périgord.

Sophie Cattoire


Cette carte reconstituée par Bernard Fournioux, achéologue et médiéviste, positionne le très astucieux réseau défensif médiéval conçu dès le XIIIe siècle pour protéger toute la population de la châtellenie de Montignac, enjeu d'une âpre rivalité entre Rois de France et Rois d'Angleterre, jusqu'à la fin de la guerre de Cent ans (1453).

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